• (Cartes - Le ventre)

    Des boyaux aux armatures de métal se connectent entre eux, s'apprêtent à te déverser dans l'aéroport. C'est un enchevêtrement complexe, désordonné et précis, chaque micro-organisme est dirigé là où le corps résonnant a besoin de lui, là où il manque, là où la fièvre le demande. Et si tu ne sortais pas ? Si tu restais là, à arpenter sans fin les méandres fertiles du labyrinthe, si tu ne faisais que participer à la mécanique des fluides vitaux ? Si tu te bornais à ton rôle biologique ? Si du monde tu ne voulais rien voir de plus ?

    (Tu fermes les yeux un instant, tu ne voudrais être que sensation, que souffle. Que particule d'énergie infinitésimale  dénuée de la conscience du corps qu'elle nourrit, de l'ordonnancement fluctuant de la vie autour, de sa propre fonction dans le manège des planètes. Tu fermes les yeux, pourtant tu sais déjà qu'il te faudra les rouvrir. Tu arrives au bout du tapis roulant. Tu n'as plus le choix.)

     


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